jeudi 21 avril 2022

Dans quelle ombre se cache la ville miniature du Roi Soleil ?

Le 27 janvier 1914, mon arrière-grand-père Jules Giard fait paraître dans la presse un petit article dans lequel il narre, non sans humour, ses vains efforts pour obtenir de la municipalité valenciennoise qu’elle récupère son plan en relief, envolé en Prusse en 1815. Il est vrai que l’histoire de ce plan n’est pas banale. Je vous la raconte grâce aux recherches que Monsieur Pascal Péchard[1] a effectuées et qu’il a résumées le 27 mars dernier devant les membres du Cercle historique valenciennois (avec son accord, ce dont je le remercie) – informations complétées d’autres sources que j’indiquerai au fur et à mesure en notes. 

Le plan en relief de Valenciennes fait partie des quelque 250 maquettes réalisées en France entre 1668 et 1870 pour figurer en miniature les places défensives du pays. Les premières à être construites furent celles de notre région, au fur et à mesure que Louis XIV prenait les villes aux Pays-Bas espagnols et les faisait françaises (traité d’Aix-la-Chapelle en 1668, traité de Nimègue en 1678). Son ministre de la guerre, le marquis de Louvois, eut l’idée des maquettes pour regrouper, à Paris, à hauteur d’homme et en trois dimensions, ces nouvelles villes, ainsi comprendre leur topographie et les défendre au mieux.

 

 

La double ligne de villes fortifiées de notre région. Les points blancs désignent
les plans en relief conservés au Palais des Beaux-Arts de Lille.
(image PBA Lille)



Vauban, qui au départ ne voulait pas de ces plans parce qu’il trouvait que c’était « de l’argent mal placé », fut convaincu de leur utilité lorsqu’il put décider Louis XIV, devant le plan de Namur, à modifier le système de défense de cette ville.

 

Le plan de Valenciennes a été réalisé en 1693. Une ville prise par le roi Louis XIV (Valenciennes le fut en 1677) était aussitôt visitée par des équipes de cartographes et des brigades de topographes qui dessinaient tout ce qu’ils voyaient. Considérés comme des “envahisseurs“, ils n’étaient pas toujours bien accueillis par la population mais, étant sur place, ils pouvaient entrer dans les cours particulières, dessiner avec précision tous les détails d’une architecture locale. Ils étaient dotés, à cet effet, d’un passeport spécial qui leur permettait d’entrer partout où il le fallait.


Les topographes
(image PBA Lille)

Ces informations étaient consignées dans de grands cahiers, appelés cahiers de développement. Chaque bâtiment y était précisément décrit et doté d’une lettre de référence (A, B, C, D…), puis inscrit à sa place sur un plan. Ici l’exemple d’Avesnes :



 

(images PBA Lille)

Les cahiers étaient ensuite transmis aux artisans chargés de réaliser les maquettes. Quand on y pense, c’est un tour de force : ceux qui construisaient ces villes miniatures n’étaient jamais allés sur place, et ceux qui étaient allés sur place ne réalisaient pas les maquettes ! Or, les plans sont exacts. Selon Madame Florence Raymond[2], attachée de conservation du patrimoine au Palais des Beaux-Arts de Lille, leur superposition avec des images contemporaines indique « une conformité à plus de 90 % ». L’échelle de représentation est le 1/600(c’est-à-dire 1 cm pour 6 m), du moins pour les premiers plans-reliefs, dont Valenciennes fait partie.

 

Bois, papier, soie, métal, peinture sont les matériaux utilisés pour reconstituer les villes au plus près, au plus vrai. À partir des cahiers de développement, les maquettistes réalisaient une “épure“, un plan du site à l’échelle de la maquette, qu’ils découpaient en plusieurs morceaux de manière à ce que l’artisan puisse en atteindre le centre avec son bras. Les plans-reliefs sont ainsi de véritables puzzles, Namur comptant par exemple 22 morceaux.

 

(image PBA Lille)

Selon Florence Raymond, chargée du département des plans-reliefs au Palais des Beaux-Arts de Lille, « la distance qui sépare l’extrémité des tables au centre du plan-relief correspond à la portée du canon de l’époque, soit à peu près 600 mètres » ; je crains que ce ne soit pas le cas de tous les plans…

 

Des lames de bois collées les unes aux autres permettent de reconstituer le relief du terrain, puis des pulvérisations de sable fin (pour figurer les champs) ou de poussière de soie teintée de vert (pour les prairies) dépeignent la campagne alentours, tandis que les rivières et les plans d’eau sont peints en bleu. Chaque arbre est individualisé à l’aide d’une petite chenille de soie enroulée sur du laiton !

 

Rangée d'arbres, sur le plan d'Avesnes
(image PBA Lille)

Pour le bâti, on taille des petits blocs de tilleul aux formes de chaque édifice ; les toitures, murs de pierres ou de briques sont figurés par des collages de papiers peints ou imprimés, sur lesquels sont apposés les emplacements des ouvertures, fenêtres et portes[3].

 


 

Deux vues du plan-relief de Lille, qui montrent le travail de précision des maquettistes
(images PBA Lille)

Enfin, chaque morceau de puzzle est lui-même posé sur une base en chêne très massive, ce qui fait de ces objets si fragiles de véritables mastodontes à manipuler !

 

(image PBA Lille)







Au fur et à mesure que les plans-reliefs sont créés, ils sont rassemblés et présentés dans les appartements du rez-de-chaussée des Tuileries.

 

Aux Tuileries
(image PBA Lille)


Dès 1706 ils sont transférés au Palais du Louvre, dans la galerie du Bord de l’Eau (ancêtre de la grande galerie des peintures actuelle). Les plans-reliefs acquièrent alors, estime Florence Raymond, un statut d’objet d’art et de prestige. « Ils sont présentés à quelques dignitaires français ou étrangers, à qui on prend soin de montrer la galerie des plans-reliefs au petit matin pour que la lumière extérieure croissante vienne soutenir la perspective de dissuasion qu’on pouvait souhaiter offrir à son allié, ou à son ennemi de demain[4]. »

 

(image PBA Lille)

Les années passant, la manière de faire la guerre évolue. La dimension stratégique des plans-reliefs disparaît, et ces merveilleux objets deviennent merveilleusement encombrants – selon le mot de Florence Raymond. En 1777, Louis XVI, qui désire installer dans la grande galerie du Louvre une importante collection de peinture, ordonne le transfert des maquettes : elles déménagent jusque dans les combles de l’Hôtel royal des Invalides, sur l’autre rive de la Seine. Selon Pascal Péchard, « il fallut plus de mille voyages d’un site à l’autre et, malgré les précautions exigées par le roi, il y eut tant de dégradations et d’accidents qu’il fallut vingt ans au personnel rattaché aux plans-reliefs pour achever les réparations des maquettes endommagées.[5] »

Aux Invalides, la collection est vouée à l’enseignement des officiers et reçoit aussi la visite de personnages privilégiés. Les archives ont conservé un plan de l’installation, où la juxtaposition des tables souligne avec force l’idée politique du pouvoir.

 

Valenciennes au milieu de ses "soeurs"
(image PBA Lille - C'est moi qui pose la flèche)

La production des plans-reliefs, arrêtée au milieu du XVIIIsiècle, reprend sous Napoléon Ier. L’empereur commande en effet « la réalisation des maquettes des principaux arsenaux maritimes et terrestres nouvellement aménagés ou à implanter dans les territoires récemment conquis », indique Pascal Péchard. Ces maquettes du XIXsiècle sont les plus grandes et les plus précises de toute la collection. La production s’arrêtera définitivement en 1870, et la collection sera classée “monument historique“ en 1927. Les plans-reliefs sont toujours visibles aux Invalides, sauf quinze qui sont en dépôt au Palais des Beaux-Arts de Lille, au grand plaisir des visiteurs.

 

Pour Valenciennes, la date fatidique est celle de Waterloo, 1815. Napoléon abdique le 22 juin, et le 8 août – la ville de Paris étant soumise au pillage des vainqueurs – le major Von Grevenitz de l’artillerie prussienne emporte à Berlin dix-neuf plans-reliefs, dont celui de Valenciennes. Le major avait choisi, si j’ai bien compris, les villes de la frontière du nord, éternels enjeux de conquête entre la France et l’Allemagne, afin d’avoir sous les yeux les plans des forteresses pour mieux s’en rendre maître. Ces plans seront installés à l’Arsenal militaire de Berlin, en leur qualité de trophée de guerre.

 

L'Arsenal de Berlin en 1828
(image extraite de Wikipedia)

En 1848, la « révolution de mars » qui se déclenche à Berlin amène le peuple à attaquer et piller l’Arsenal pour voler les armes qui s’y trouvent. Les murs tremblent mais les plans-reliefs restent sur place.

En 1877, l’Arsenal est transformé en musée (Zeughaus Museum) ; on sait que les plans-reliefs y sont exposés à la verticale, accrochés aux murs, comme des tableaux. Leur conservation en souffre, mais c’est bien à la verticale que le plan-relief de Valenciennes est figuré sur une photographie qui appartenait à Edouard Mariage – l’érudit valenciennois spécialisé dans nos remparts et fortifications[6].

 

La photo du plan-relief de Valenciennes
(Bibliothèque municipale de Valenciennes)

Mon arrière-grand-père Jules Giard connaissait cette photo, qu’il avait vue « chez mon excellent ami, écrit-il, le tant regretté Edouard Mariage, dont cette pièce de collection faisait à la fois la joie et l’orgueil[7]. » Giard et Mariage s’étaient présentés ensemble aux élections municipales d’avril 1882, tous deux candidats du « Comité Républicain ». Lorsqu’il secoue ses collègues du Conseil municipal, en décembre 1913, pour réclamer le retour du plan-relief dans les murs qui l’ont vu naître, il n’imagine bien sûr pas que la première guerre mondiale sera déclenchée huit mois plus tard.

 

                       

Deux amis amoureux du plan-relief de Valenciennes : 
à gauche, Edouard Mariage (1843-1909) (photo Pascal Péchard)

à droite, Jules Giard (1849-1936) (photo personnelle)

 

Pour autant, le maire de l’époque, Charles Tauchon, ne reste pas inactif. Douai ayant récupéré son plan en 1904, il demande à son maire comment il s’y est pris : il apprend que la ville a payé 100 francs « au Trésor Public, tous frais d’emballage et de transport à notre charge. » Facile, mais le plan de Douai était à Paris. Qu’importe, cela vaut la peine d’essayer. Charles Tauchon écrit à l’ambassadeur de France à Berlin en novembre 1913 pour « examiner la possibilité d’entamer avec le gouvernement allemand des négociations, ou m’indiquer la marche à suivre en vue d’obtenir soit la restitution, soit la cession moyennant finance de ce plan relief.[8] » L’ambassadeur rechigne. Il invite Tauchon à s’adresser plutôt au ministre des Affaires étrangères, ce que fait Monsieur le Maire. Il reçoit une réponse très froide : « les circonstances ne se prêtent pas actuellement à la réussite des démarches qui pourraient être tentées à ce sujet.[9] » Nous sommes en janvier 1914.

Charles Tauchon effectuera une nouvelle tentative après la guerre, toujours sans succès.

 

En avril 1920, Jules Billiet, maire à son tour, repart à l’attaque (si j’ose dire). Il écrit au ministre des Affaires étrangères, qui lui répond en septembre : « l’article 245 du traité de Versailles (c’est le traité qui a mis fin à la première guerre mondiale) prévoit exclusivement la restitution au gouvernement français des trophées, souvenirs et objets d’art enlevés par les Allemands en France au cours des deux dernières guerres. » Ce n’est donc pas dans le cadre de la victoire de 1918 que le plan-relief de Valenciennes pourra revenir chez lui.

En 1928, nouvelle démarche. Le maire est maintenant Léon Millot. On lui laisse entendre qu’un courrier adressé au directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères pourrait être suivi d’un effet positif. Hélas, il n’en est rien. Bien pis, en 1931, le secrétaire général de la mairie de Valenciennes, Jules Thiroux, écrit qu’ayant visité en juin le musée de l’Arsenal à Berlin, il n’y a pas vu le plan-relief de sa ville ; et qu’on lui aurait affirmé « que ce plan avait été détruit, vu son peu d’intérêt côté allemand, pour donner place à d’autres collections. »

Et puis c’est la deuxième guerre mondiale, tout le centre de Valenciennes est détruit par le feu en 1940, y compris son musée situé à l’Hôtel de ville. Une chance que le plan-relief ne s’y trouvait pas ! En revanche, Berlin est abondamment bombardée en 1945, et le Zeughaus Museum n’est pas épargné.

 

L'Arsenal de Berlin après 1945
(image Deutsches Historisches Museum)

En 1947, entre en scène Gaston Renault, conservateur honoraire du musée des Plans-Reliefs à Paris. Il déclare que « ces plans étaient à peu près tous à Berlin en 1939 » et que « ils avaient été évacués sur une destination que j’ignore pendant la guerre ». On le charge alors d’aller sur place récupérer ces précieux plans, en mars 1948. Sa déconvenue est immense : « Je me suis trouvé en présence d’une dizaine de cadavres, tant l’humidité et les intempéries ont depuis plusieurs années fait leur œuvre dévastatrice. » Il décide de ne rapporter à Paris que le plan de Lille. « Les autres seront enlevés et complètement détruits, étant absolument inutilisables[10] ».

Gaston Renault parle de “dix cadavres“, sur les dix-neuf plans enlevés par les Prussiens en 1815. Et Valenciennes n’est pas du nombre, selon la liste qu’il transmet au ministre de l’Education nationale. Qu’est-il advenu de notre plan-relief ?

 

La recherche n’est pas facile. Le seul document que j’aie trouvé en ligne, atteste des demandes de restitution : dans le dossier P44b du Centre des Archives diplomatiques de La Courneuve, on trouve les courriers relatifs aux « 19 plans-reliefs enlevés en 1815 se trouvant au Zeughaus Museum de Berlin » (septembre 1945-juillet 1948), et à la « demande de restitution de la ville de Valenciennes d’un plan en relief par Vauban et des peintures, volés par les Allemands au XIXe siècle » (février 1945-août 1947).

 

Mais Pascal Péchard a poursuivi l’enquête, sautant de rebondissement en rebondissement. Voici ses trouvailles. 

En septembre 1948, donc six mois après l’expédition Renault, un historien de Cambrai soutient que le conservateur du musée municipal avait vu, en compagnie de quantité d’autres œuvres d’art, plusieurs plans-reliefs démontés, cachés « dans le tunnel de Merkens situé dans le massif du Hartz ». C’est dans ce tunnel que l’Allemagne nazie a déposé les œuvres d’art et l’or volé pendant la guerre, un véritable trésor découvert par les Américains en avril 1945. Le conservateur de Cambrai aurait déclaré n’avoir pas pu examiner les plans-reliefs démontés, mais avoir conclu qu’ils provenaient du Zeughaus de Berlin.

Titillé par cette anecdote, Pascal Péchard s’informe auprès du Deutches Historisches Museum (musée de l’histoire de l’Allemagne), et apprend qu’une exposition sur les « Forteresses françaises » tenue en octobre 1945 présentait douze “modèles“, dont huit fixés au mur du Zeughaus ; en 1947, un inventaire en dénombre encore onze ; en 1951, plus aucun.

A partir de 1990, libre cours est donné aux hypothèses et aux folles espérances. Par exemple, suite à un colloque sur le sujet, « on dit » que les plans-reliefs gardés en Allemagne ont été déménagés de Berlin à Moscou. Quand ? Par qui ? « On » ne dit pas.

Fin 1992, c’est l’historien Nicolas Faucherre[11] qui veut y croire. Il estime, d’après les photos qu’il en a vues, que les maquettes délaissées par Gaston Renault « n’étaient pas en plus mauvais état que celle de Lille. » Il ajoute, enthousiaste : « Le conservateur du musée de Rastatt a reconnu qu’elles ont été vues en bon état en 1956 et on pense qu’elles sont à Postdam[12]. » L’actuel directeur du Zeughaus Museum de Berlin (Thomas Weissbrich) apprend à Pascal Péchard que « il y avait un musée militaire à Postdam, qui a ouvert ses portes en 1961 puis a été déplacé en 1972 à Dresde, mais je n’ai jamais entendu parler de plans-reliefs, » conclut-il.

Le musée de Rastatt présente lui-même des plans en relief (notamment, celui de Rastatt !), mais son directeur (Jordan Alexander) déclare n’avoir aucune information, quelle qu’elle soit, sur le plan de Valenciennes ou autres villes françaises.

 

Le plan-relief de Rastatt au musée de Rastatt
(image extraite de Wikipedia)

Mais Nicolas Faucherre veut y croire : si les plans-reliefs ne sont pas en Allemagne, alors ils sont en Russie. « L’île des musées (à Berlin) était en secteur russe, écrit-il en 2020 ; beaucoup d’archives et d’objets ont filé à Moscou ou à Saint-Petersbourg durant cette période ». Il parle de la période où Berlin était partagée en quatre secteurs, confiés aux alliés vainqueurs de la deuxième guerre mondiale. Mais Nicolas Faucherre n’apporte pas de preuve de ses dires, sinon que le Service Historique de la Défense de Vincennes a récupéré dans les années 2010 des quantités d’archives emportées par les Allemands en 1940 et envolées à Moscou après la guerre.

Jean Méreau lui-même, grand spécialiste du Valenciennes ancien, « était persuadé que les cahiers de développement pour la fabrication du plan-relief susbsistaient à Berlin » rapporte Pascal Péchard. Selon Florence Raymond cependant, ces cahiers ont été les premiers à disparaître, bien avant 1815.

 

On finirait par douter que notre plan ait jamais existé ! Mais non, puisqu’il en existe une photo. De plus, Pascal Péchard a trouvé cette photographie de l’église Notre-Dame-la-Grande, provenant du plan en relief de Valenciennes, imprimée dans un article de Louis Serbat paru dans le « Bulletin Monumental » de 1929. J’ai trouvé la même photo dans le livre « Valenciennes au XVIIIsiècle » de Jules Loridan[13] :

 

(photo personnelle)

Alors, qu’est devenu notre plan ? Pour Florence Raymond, il a sûrement été détruit à Berlin, victime de trop de vicissitudes. Mais, rêve-t-elle, « on peut se demander si ne se trouvent pas chez des particuliers à Berlin des morceaux des plans-reliefs qui auraient été conservés, souvenirs d’objets sublimes et fragiles. »

Pour Pascal Péchard, il faut encore fouiller ! Les Archives, à Berlin comme à Valenciennes, ont encore des choses à nous dire, des secrets à nous révéler. Des informations doivent se trouver dans des correspondances, dans des dossiers privés…

Mon arrière-grand-père Jules Giard rêvait bien, lui, en terminant son article, « d’envoyer nos troupes reconquérir à Berlin ce que les Prussiens nous ont volé ! »

S’il faut rêver, je préfère l’imagination de notre conférencier du XXIesiècle, qui entrevoit déjà la reconstitution du plan-relief en trois dimensions, grâce aux technologies modernes. Quelle belle idée !



[1] Pascal Péchard, « Le destin du plan-relief de Valenciennes », conférence donnée le 27 mars 2022 au Cercle Archéologique et Historique de Valenciennes et de son Arrondissement.

[2] Florence Raymond, « Les plans-reliefs déposés au Palais des Beaux-Arts de Lille », conférence donnée sur internet le 26 mars 2021. Je fais figurer dans cet article de nombreuses images empruntées à cette conférence.

[3] Le travail des maquettistes est expliqué en détail sur le site peccadille.net, « Une France en miniature, le musée des plans-reliefs ».

[4] Florence Raymond, conférence du 26 mars 2021.

[5] Pascal Péchard, conférence du 27 mars 2022.

[6] Edouard Mariage est l’auteur de l’ouvrage « Les fortifications de Valenciennes », publié chez P. & G. Giard, 1891-1895.

[7] Article du 27 janvier 1914.

[8] Conférence de Pascal Péchard du 27 mars 2022.

[9] Ibidem.

[10] Conférence du 27 mars 2022.

[11] Voir par exemple son livre, avec Antoine de Roux et Guillaume Monsaingeon : « Les plans en relief des places du Roy », Adam, Biro, Paris, 1989.

[12] Conférence de Pascal Péchard, le 27 mars 2022.

[13] « Valenciennes au XVIIIsiècle : tableaux historiques et journaux inédits » par l’abbé Jules Loridan. Impr. Reboux, 1913. Bibliothèque municipale de Valenciennes.