mardi 9 mai 2023

Quelle est cette famille de peintres qui n'a pas pris racine à Valenciennes ?

Valenciennes est une sous-préfecture depuis 1824. Parmi les personnages qui ont été nommés à cette fonction de représentation du gouvernement, figure de 1837 à 1840 un certain Tiburce Morisot (1806-1874). La sous-préfecture se situait alors place Verte, dans l’ancienne maison de Charles Lamoninary[1], l'intendant du Mont-de-Piété avant la Révolution.

Tiburce Morisot par Léonard-Georges Ardant du Masjambost, 1848
(image extraite du site pop.culture.gouv.fr)

Ce Tiburce est le descendant de toute une lignée de Tiburce : son père, Tiburce Morisot, était ébéniste à Champeaux (aujourd’hui en Seine-et-Marne) avant de devenir architecte-vérificateur des bâtiments de la couronne à Paris ; son grand-père, Tiburce Morisot, était maréchal-ferrant à Champeaux ; son arrière-grand-père, Tiburce Morisot, était également maréchal-ferrant à Champeaux. 

Notre Tiburce sous-préfet est né en 1806 à Paris ; il épouse, à Paris, le 6 avril 1836, mademoiselle Marie Joséphine Cornélie Thomas, elle aussi née à Paris (1819-1876). Cette demoiselle est une petite-nièce du peintre Fragonard (encore que cette parenté semble être une légende totalement inventée).

Son père, Jean Thomas, est un inspecteur des finances, officier de la Légion d’honneur, et son grand-père, Mathieu Thomas, est receveur de la Régie générale des aides.

Sa mère, Marie Caroline Mayniel, est une fille de Jean Mayniel, ingénieur des Ponts-et-Chaussées et chef de bataillon impérial du génie (il est mort en 1809 à Saragosse en Espagne), marié à Joséphine de Ménard qui était la fille d’un conseiller auditeur de la Cour des Comptes à Montpellier.

 

Madame Morisot et sa fille Edma, par Berthe Morisot, 1869
(image extraite du site rivagedeboheme.fr)

Quatre enfants vont naître de l’union du sous-préfet et de la petite-nièce de Fragonard.

Je commence par le dernier, Charles Tiburce Morisot (1845-1930), qu’on appelait Tiburce comme les autres ! Il fut « explorateur de l’Afrique de l’Est, chef du Cabinet du ministre des finances égyptiennes en 1882, secrétaire général de la Compagnie internationale des grands hôtels » énonce le site de la Cour des comptes (ccomptes.fr).

 

Album de portraits ayant appartenu à Edouard Manet
(image Gallica)


Trois filles ont précédé ce garçon, dont la plus célèbre est Berthe Morisot, née à Bourges en 1841, décédée à Paris en 1895. Tout le monde sait qu’elle fut mariée à Eugène Manet, le frère d’Edouard, et qu’elle eut une fille, Julie – laquelle épousa le peintre Ernest Rouart, ancêtre de l’écrivain et académicien Jean-Marie Rouart.

 

Berthe Morisot par Edouard Manet
(Wikipédia)


Eugène Manet par Berthe Morisot, 1875
(image extraite du site rivagedeboheme.fr)

Julie Manet par Berthe Morisot, 1894
(image extraite du site rivagedeboheme.fr)

Ernest Rouart le jour de son mariage, en 1900
(Wikipédia)

Mais les deux filles aînées sont nées à Valenciennes, s’il vous plaît.

Yves (oui, c’est une fille), née en 1838, épousa Théodore Gobillard, un Breton capitaine d’infanterie puis receveur particulier des finances. Ils eurent deux filles : Paule (1867-1946) qui fut peintre ; et Jeannie (1877-1970) qui épousa l’écrivain et académicien Paul Valéry.

 

Yves Morisot par Edgar Degas
(Wikipédia)

Paule Gobillard, autoportrait, 1887
(image extraite du site femmespeintres.be)

Madame Paul Valéry et son fils Claude, par Paule Gobillard, 1910
(image extraite du site femmespeintres.be)


Paul Valéry par Jacques-Emile Blanche, 1923
(image extraite du site histoire-image.org)

Edma Morisot, enfin, née à Valenciennes le 13 décembre 1839, fut peintre elle aussi, élève de Corot avec sa sœur Berthe. Elle épousa Adolphe Pontillon (1832-1894), capitaine de vaisseau et peintre, le couple vécut à Lorient. Jeanne Pontillon est née en 1870, Blanche Pontillon en 1871, leur frère Edme Pontillon en 1878.

 

Edma Pontillon et sa fille Blanche, par Berthe Morisot, 1873
(image extraite du site rivagedeboheme.fr)

Jeanne Pontillon par Berthe Morisot
(Wikipédia)

On l’aura compris, le lieu de naissance des deux filles aînées chez les Morisot fait partie des hasards de la vie. N’empêche qu’elles sont notées, toutes les deux, dans les registres valenciennois, donc elles sont définitivement d’ici. La preuve :


(Archives départementales du Nord)

(Archives départementales du Nord)

Et pour finir, voici un arbre généalogique des Morisot et alliés que j'ai dessiné pour que vous retrouviez un peu qui est cousin avec qui (et pas de Fragonard à l'horizon !) :

 



[1] Voir dans ce blog mon article « Quelle est cette vaisselle qui disparut à la Révolution ? » publié en février 2020.

vendredi 5 mai 2023

C'est quoi ce parking derrière le musée ?

 

(photo extraite du site capotesanglaises.club)

Chaque mois se rassemblent “sur le parking derrière le musée“ les voitures anciennes du club des Capotes Anglaises. Au cours de ces « Rencontres du Kiosque », ces messieurs (peu de dames) exposent les belles carrosseries de leurs véhicules millésimés, précisément sur les lieux où s’élevait, avant la Révolution française, la première église Saint-Nicolas de Valenciennes[1]. Car cet endroit n’a pas toujours été un parking, tant s’en faut.

 

Du temps de l’église Saint-Nicolas, c’était une place située contre le rempart ; devant elle, la Place Verte était le triangle qui “descend“ vers le centre-ville, et un plan de 1767 intitule « Place Saint-Nicolas » celle qui se trouve devant le Mont-de-Piété.

 

(document personnel)

Après la disparition de l’église dans un formidable incendie en 1793, les décombres sont restés sur place plusieurs années. En février 1805 seulement, le maire (Benoit aîné) se félicite : « Depuis longtemps l’on gémissait sur les débris qui couvraient la place de St Nicolas ; grâce aux soins attentifs d’un citoyen de cette ville, ces ruines hideuses ont disparu et le Cirque Napoléon fera douter par la suite si cette place, foyer de l’horrible bombardement de cette ville, en a été frappée[2]. » Si le nom de Napoléon apparaît, c’est parce que la municipalité saisit toutes les occasions de rendre hommage au premier Empereur des Français, dont le sacre s’est déroulé l’année précédente. Mais plutôt que “Cirque“, on gardera le nom de “Place“. C’est en 1805 également que cette Place Napoléon recevra ses premières plantations d’arbres, des tilleuls – dont les fleurs seront récoltées et mises en adjudication auprès des pharmaciens de la ville, rien ne se perd ! Et en avril 1805 toujours, sera construit le “Salon Chinois“ à la demande et aux frais d’un certain Monsieur Simonard père, qui devra payer un loyer de six francs l’année pour l’emplacement[3].

 

Une vue de ce qui fut le "Salon Chinois", début XXe siècle
(Bibliothèque municipale de Valenciennes)

Ce “Salon Chinois“ connaîtra une longue vie. Il fut café, puis estaminet, puis salle de bal fréquentée par la meilleure société valenciennoise, mais changeant de propriétaires au fil du temps et frisant parfois la fermeture pour des peccadilles. La presse relate ainsi un incident en 1835[4] : une loi de Frimaire an 5 (novembre 1796) établissait un droit « d’un décime par franc sur les billets d’entrée aux spectacles, concerts, bals, etc. » en faveur des hospices de Valenciennes ; or les propriétaires des lieux, lors de la préparation d’un bal, refusèrent de laisser percevoir ce dixième. Les hospices ont cédé, mais les danseurs ont eu tellement peur d’être privés de leur amusement qu’ils cherchèrent une autre salle pour leurs ébats, moins titilleuse sur les taxes… En 1818, durant leurs mois d’occupation, les Anglais très amateurs de musique firent agrandir la salle. En 1841, le “Salon Chinois“ faillit disparaître corps et bien, l’armée ayant décidé de construire un magasin à poudre sur la place ! L’affaire est allée jusqu’au tribunal, et la salle de bal fut sauvée grâce à un échange de terrains. En 1899 enfin, le bail en cours étant arrivé à son terme, la ville choisit le “Salon Chinois“ pour y installer les sculptures offertes par le sculpteur Gustave Crauk, transformant ainsi les lieux en “Musée Crauk“[5]. Le bâtiment a fini par disparaître durant la deuxième guerre mondiale.

 

Au passage, j’ajoute que Gustave Crauk est l’auteur de la statue fièrement posée en haut de sa colonne, sur la “petite Place Verte“. Elle représente la défense de Valenciennes en 1793, époque où la ville connut un siège meurtrier et où l’ancienne église Saint-Nicolas fut bombardée. Cette colonne fut inaugurée en mai 1902.

 

La colonne de la défense
(Bibliothèque municipale de Valenciennes)

Je reviens à la Place Napoléon. Elle reçoit en 1810 « un accroissement », un terrain dont la ville fait l’acquisition, qui « longe la terrasse dite des Capucins », et qui est donc « ajouté à cette belle promenade » (c’est aujourd’hui l’emplacement du collège Watteau). Cette Place Napoléon plantée d’arbres est en effet, non pas un jardin, mais une promenade aux allées ombragées, qu’on peut imaginer retentissant de chants d’oiseaux et de gazouillis d’enfants, un havre de paix qui enchante les habitants. C’est la seule promenade de toute la ville enfermée dans ses remparts !

 

Le n°9 sur ce plan de 1845 est le "Salon Chinois"
(plan extrait du blog michel.blas.free.fr)

Changement de nom en 1815 : Napoléon Ier n’est plus, Louis XVIII a pris possession de son trône, la place prend le nom de Cours Bourbon. C’est sur ce Cours Bourbon qu’ont lieu toutes les festivités organisées par la municipalité pour célébrer toute sorte de commémorations. L’anniversaire du Roi : concours de jeu de balle ; fête patronale et foire de la ville de Valenciennes : concours de jeu de balle ouvert aux joueurs des communes voisines, « tant françaises qu’étrangères », et de tir à l’arbalète ; fête de la Saint-Louis, fête du Roi : tir d’un feu d’artifice ; fêtes du sacre de Charles X : concours de jeu de balle, puis « le cours Bourbon sera illuminé : un orchestre y sera établi. Les danses commenceront à dix heures et finiront à minuit. Des corps de musique se feront entendre dans les intervalles[6]. »

 

Ce jeu de balle, dont il est question à multiples reprises, se joue sur cette place depuis très longtemps, sans qu’aucune date soit donnée par les chroniqueurs, et sans qu’il soit possible de comprendre où, parmi les arbres, ce jeu se pratiquait puisque, si l’on en juge sur la carte postale ci-dessous (datée du début du XXe siècle, sans doute), il fallait disposer d’un terrain de bonne taille.

 

Jeu de balle sur la Place Verte
(image extraite de Wikimédia)

En 1830, Louis-Philippe succède à Charles X, les Bourbon sortent de scène. En 1831 donc, le Cours Bourbon reprend son nom de Place Verte. Désormais, d’ailleurs, on appellera « Place Verte » l’emplacement où se trouvait l’église Saint-Nicolas disparue, celui près du Mont-de-Piété, et le triangle vers le centre-ville.

 

En 1850 eut lieu un événement magnifique : le célèbre aérostier Monsieur Godard et sa fille effectuèrent, au départ de la Place Verte, une ascension dans leur ballon « Ville de Bordeaux » gonflé au gaz d’éclairage. Leur voyage s’acheva à Raismes. La foule fut considérable, juchée sur le rempart, pour assister à cet envol couronné de succès.

 

Eugène Godard, 1827-1890
(image extraite du blog foubert.centerblog.net)

Difficile de comprendre si la promenade tant prisée des Valenciennois, et qui persiste au fil des années, est bien ou peu entretenue. Le 28 août 1832, un lecteur du Courrier du Nord envoie à son journal une lettre où il manque s’étrangler : « Jugez de ma stupéfaction lorsque je vis hier dimanche cinq ou six gendarmes faire piaffer leurs énormes chevaux sur les derniers restes de gazon qui végètent encore là, comme d’anciens souvenirs, aux quatre coins de la promenade ! » Il poursuit : « Dire qu’on n’a à Valenciennes qu’une seule promenade un peu propre, et ne pouvoir s’y promener sans risque de sentir un pied de cheval s’appuyer sur le vôtre ! ». Alors : gazon qui végète ou promenade propre ?

 

Ce « promeneur vexé », comme il s’auto-proclame, conclut en souhaitant échanger sa promenade contre celle des fortifications, que les militaires interdisent aux civils. Au passage il salue cette autorité militaire « pour la complaisance qu’elle a d’attirer presque tous les soirs, par d’excellents morceaux de musique, une foule de dames dans cette promenade[7]. » En effet, c’est sur la Place Verte qu’ont lieu les concerts militaires, avec ou sans kiosque à musique. Le kiosque que nous connaissons actuellement n’est pas le premier. Selon le site internet Hainautpedia.fr, celui-ci a été construit dans les années 1880, « après qu’un kiosque plus ancien a été condamné puis détruit et remplacé par une estrade temporaire. »

 

Musique militaire sur le kiosque
(image extraite du site hainautpedia.vallibre.fr)

Le 9 mai 1848, le journal L’Echo de la Frontière annonce que « depuis dimanche la musique du 34régiment de ligne exécute des morceaux d’harmonie de 3 à 5 heures après midi sur la rotonde de la Place Verte. » Cette rotonde est-elle un kiosque ?

 

En 1877, un autre lecteur du Courrier du Nord écrit au journal pour « voir les deux places Vertes transformées en jardin dessiné de façon à permettre de donner encore sur la grande place Verte ces jolies fêtes de nuit si appréciées. » Il réclame également « un kiosque bien situé, intelligemment compris au double point de vue musical et architectural, qui viendrait remplacer cette affreuse baraque de sapin qu’on y voit aujourd’hui[8]. » En 1862, le même journal se félicitait dans ses colonnes de la décision du conseil municipal de faire entreprendre des travaux pour « rajeunir la promenade » « très négligée ces dernières années » ; « tout sera prêt, ajoute le journal avec satisfaction, lorsque les beaux jours permettront à nos excellentes musiques de se faire entendre de nouveau[9]. »

 

Savent-ils, ces Valenciennois de la seconde moitié du XIXe siècle, que leurs édiles avaient choisi, en 1835, le site de la Place Verte pour y édifier une nouvelle église ? Et qu’à nouveau, en 1845, ils avaient choisi la Place Verte pour y construire cette fois un nouveau beffroi (l’ancien s’était écroulé en 1843), ajoutant qu’il serait mieux de « joindre ce beffroi à une église que l’on construirait pour la paroisse Notre-Dame[10] » ? Projets heureusement abandonnés, d’autant qu’en 1837 des travaux avaient fortuitement découvert l’existence de galeries souterraines dans ce quartier, dues à l’extraction des pierres blanches nécessaires aux constructions alentours.

En 1866, c’est une expérience d’un autre ordre qui est tentée : à cause de l’arrivée d’un cirque de grande taille, le marché qui se tenait habituellement sur la place des Récollets serait installé Place Verte. Mais cette expérience ne fut pas concluante. D’abord, aucun café, aucun commerce ne se trouvant autour de la Place Verte, ne peut abriter vendeurs ni marchandises en cas de pluie. Ensuite, les piétinements de la foule sur les allées trempées par la pluie transforment la place en marécage. Enfin, la Place Verte n’est pas très centrale, et trop éloignée des quartiers “populeux et ouvriers“ qui fournissent la principale clientèle.

 

Enfin – et l’information date de janvier 1893 mais on dirait un poisson d’avril – l’un de nos concitoyens, Laurent Fortier, architecte, qui a étudié le projet de près, propose de faire construire la gare de chemin de fer sur la Place Verte. Je vous fais grâce de ses arguments, qu’il expose largement dans L’Echo de la Frontière daté du 7 janvier 1893. Nous savons, nous gens du XXIe siècle, que c’est en définitive le musée qui sera construit à cet emplacement (les gens du XIXe l’espéraient vivement).

 

Les initiatives qui emportent largement l’adhésion de la population sont les expositions d’horticulture : « la stérile terrasse que nous connaissons, écrit Le Courrier du Nord le 5 juin 1887, a été transformée en un jardin fleuri et ravissant. »

C’est peut-être ce qui a conduit l’un de nos maires, Jean-Louis Borloo, un siècle plus tard, à lancer un concours pour la réalisation d’un jardin sur la Place Verte, derrière le musée (délibération du conseil municipal du 31 mars 1992). A l’époque, Philippe Beaussart, directeur du Service archéologique municipal, s’enchante de ce projet qui va « mettre en valeur » les vestiges de l’église Saint-Nicolas tout juste mis à jour. C’est l’agence de Gilles Noyon, d’Ardres dans le Pas-de-Calais, qui emporte le marché, parmi 29 propositions reçues. Gilles Noyon précise[11]qu’il ne s’agissait pour lui que de donner un plan général, les grandes lignes d’une idée, mais qu’on ne le chargeait pas de réaliser le jardin. Son plan détaillé figure dans les Archives municipales :

 

Le projet de Gilles Noyon en 1992
(Archives municipales de Valenciennes)

Il dessine une grande allée pavée, cloutée de bornes lumineuses et bordée d’un fil d’eau, qui organise tout l’espace, rien d’autre que de la pelouse, pas de buissons mais des arbres de haut jet, et des allées sablées. « Le champ de fouilles dans son écrin de verdure, balisé de jalons, est la porte du parc sur la chaussée pavée. » 

Le conseil municipal donne son accord, et en mars 1995 ont lieu des travaux de création d’allées et de nivellement, et d’apport de terre végétale. En avril suivant, on remet en état l’aire de pétanque – les joueurs de pétanque et de boule lyonnaise avaient été délogés de la place sans autre forme de procès.

Dix ans plus tard, nouvelle délibération municipale : le conseil souhaite lancer un concours pour la réalisation d’un jardin Place Verte, parce que « si les abords immédiats du musée ont été rénovés, la Place Verte et le jardin du Musée n’ont pas fait l’objet d’aménagement[12]. Faut-il comprendre que le projet de Gilles Noyon n’a pas eu d’autre suite que les travaux de nivellement ? Le conseil désire aussi installer le marché de la Place d’Armes sur la Place Verte, à cause de l’arrivée du tramway dans le centre ville et pour bénéficier de la proximité des boulevards. Donc, lancement d’un nouveau concours.

Mais le 30 janvier 2003 (le maire est à présent Dominique Riquet), le concours est annulé « pour ne pas entraver le planning prévisionnel des travaux du tramway sur la Place d’Armes ». Ce sont les services municipaux qui vont dessiner le nouvel aménagement.

 


 

Deux vues du projet d'aménagement de 2003
(Archives municipales de Valenciennes)


On commence à reconnaître, sur ces dessins et cette maquette, notre « parking derrière le musée ». Le service d’archéologie municipale doit être déçu que les vestiges de l’église Saint-Nicolas ne soient pas plus visibles ni mieux signalés. La voiture a pris le dessus, sur les pelouses, sur les arbres de haut jet, même sur le marché qui ne se tient là que le samedi matin. A chaque époque ses priorités !

 

Aujourd'hui, le "parking derrière le musée"
(image extraite du site commune-mairie.fr)

 



[1] Voir dans ce blog mon article « Pourquoi ces marches au milieu de la place ? », publié en avril 2023.

[2] Délibération du 25 Pluviôse an 13.

[3] Délibération du 11 Germinal an 13.

[4] L’Echo de la Frontière, 17 décembre 1835

[5] L’histoire du Musée Crauk est racontée en détails par Marc Gouttière sur le blog des Amis du Musée de Valenciennes : http://blogamv.canalblog.com/archives/2016/08/19/34175650.html

[6] Petites Affiches de Valenciennes, 15 juin 1825.

[7] Le Courrier du Nord, 28 août 1832.

[8] Le Courrier du Nord, 14 septembre 1877.

[9] Le Courrier du Nord, 29 janvier 1862.

[10] L’Echo de la Frontière, 20 mars 1845.

[11] Conversation téléphonique du 16 mars 2023.

[12] Délibération du 10 juillet 2002.